Bienvenue sur ce blogue dans lequel je vous propose des coups d'oeil éclectiques, au fil de mes humeurs et de mes occupations, des vignettes sur la société japonaise, une incitation au voyage virtuel, j'espère, mais aussi un outil d'adaptation pour ceux qui franchissent le pas et viennent nous retrouver ... à Nagoya!
L'émission de France Inter est au Japon cette semaine et si vous ne l'avez pas encore écoutée, vite...vite!!!! j'adore le ton de Daniel Mermet que j'écoute tranquillement au lit....
Après le samedi les mains dans la terre, pourquoi pas le dimanche aussi? Surtout que le temps est idéal.
J'ai continué à mettre un peu d'ordre dans les herbes folles avant qu'elles ne deviennent complètement insurectionnelles et surtout pour qu'elles laissent pousser les glaieuls et les dahlias en paix.
Dans le potager il y avait des visiteurs plus ou moins bienvenus:
ces grosses fourmis qui ne sont pas originaires du Japon me causent de gros problèmes car elles font leurs nids aux pieds des arbres fruitiers et je les soupçonne d'être à l'origine de la mort de deux mandariniers. En voilà une sur le poirier japonais...
Plusieurs des bébés nashi ont d'ailleurs été grignotés...j'espère en avoir quand même quelques uns.
L'arbre à nashi est convoité par d'autres intrus:
Il y a par contre des invités que j'accueille les bras ouverts:
Ça, c'est très bon signe...signe que le terrain se bonifie. Pour la première fois cette année, j'ai planté les aubergines dans du terrain enrichi de compost que j'ai fait moi-même.
Hier j'avais mentionné les pois gourmands et les 'sora-mame':
Les ume:
Pour terminer...quelques fleurs:
Celles-là deviendront des kaki:
La malheureuse attaque ciblée sur mon figuier blanc n'a pas complètement eu raison du feu sacré et ce matin, il faisait tellement beau que je suis allée au Grand Potager, puisque mon voisin m'avait gentiment préparé le sol.
J'avais oublié qu'avec seulement de l'huile de coude, le travail de ce mauvais sol argileux n'est pas forcément une partie de plaisir et c'est en pestant un peu que j'ai mis en terre les plants de patates douces achetés en chemin à la coopérative agricole.
Contrairement aux pommes de terre ou aux taros, on ne plante pas les tubercules mais ces tiges feuillues sans racines encore. Elles vont se développer en terre et le long des racines pousseront les patates nouvelles.
Il faut choisir des plants avec 5 ou 6 belles feuilles et garder l'extrémité sans feuilles dans l'eau jusqu'à la plantation. On les plante en mai et donc il y avait un beau choix à la coopérative à des prix différents selon les variétés, entre 600 et un peu moins de 1000 yens les 25 plants. J'ai choisi deux bouquets de 25 plants; une variété à chair jaune et une à chair rouge. A raison de 30cm environ entre les plants vous pouvez calculer la longueur de terrain que j'ai dû mettre en forme!
Cette année je ne vais pas faire d'aubergines à partir de graines donc j'ai également pris 4 plants d'aubergines.
Dans le Grand Potager, il y a en ce moment des rakkyô et de l'aïl qui poussent bien, les racines de curcuma s'apprêtent à bourgeonner, les potirons sont bien sortis et je nourris donc beaucoup d'espoirs envers mes bébés patates douces et aubergines!
Je pense que je vais également dans une ou deux semaines semer des piments 'shishito' et des gombos ('okura' en japonais).
Comme le terrain est vraiment difficile, j'ai surtout des arbres fruitiers et cette année j'ai planté pas mal de fleurs...qui vont devoir se battre contre les mauvaises herbes! Avec la chaleur brutale que nous avons eu ces derniers jours, ces dernières sont hyper boostées. Mais j'évite de les enlever entre les rangées de légumes ou les plates-bandes pour protéger l'habitat de certains insectes et surtout pour éviter les intervalles trop boueux.
Dans le Petit Potager, mes différentes variétés de salades poussent très, très bien. On peut récolter les oignons, rouges et blancs: d'ailleurs aujourd'hui, au déjeuner, j'avais une jolie assiette de feuilles de salades rouges et vertes, un peu de mesclun, des oignons rouges émincés, parfumés de menthe et persil plat.
J'ai cueilli les premiers pois gourmands, sucrés et très tendres.
Epinards et carottes, 'sora-mame', fraises ...pour bientôt.
Les tomates cerise et les concombres, semés en début de semaine sont bien sortis grâce à la soudaine hausse des températures.
Me voilà occupée pour de bon!!!!!
Dernier jour de la Golden week et demain on reprend le collier pour 13 semaines de cours ... pour oublier cette perspective moyennement réjouissante j'ai réquisitionné ma machine à coudre et voilà:
Un sac enflammé pour ranger gants de boxe et protections de tibia et aller à l'entrainement en vainqueur.
Pour aller flâner sous les feuillages neufs du printemps: un livre, du thé froid .....un éventail, peut-être; et on y va!
En rafia, coton lisse et texturé:
Les poignées à agrafes très faciles à poser:
Et pour la doublure, un imprimé rétro:
Mon cadeau du premier mai...ne sera pas du muguet mais ce terme dont je viens d'apprendre l'existence en écoutant Alain Baraton ce matin sur France Inter; même lui ne le connaissait pas avant qu'un auditeur le lui indique.
Alors dans 'protéranthe' on aura reconnu le suffixe -anthe, 'fleur', un mot tout à fait cultivé pour désigner les plantes dont la floraison se fait avant la foliation comme l'arbre de Judée par exemple.
Petit tour ce matin vers les potagers pour voir si les pluies récentes et plutôt fortes n'avaient pas fait de dégât....
On se baisse pour extirper les inévitables mauvaises herbes qui menacent d'étouffer les germes de fleurs ....ET LÀ tout d'un coup, une évidence!!!!
Il n'y avait pas un arbre, LÀ.................LÀ, en pendant d'un autre pour qu'ils se tiennent compagnie??????
J'avais planté deux petits figuiers, dont un plant de figues blanches. Ce matin, il ne m'en reste qu'un, esseulé.
J'ai déjà eu des aventures pas marrantes dans ce potager et un voisin du Petit Potager s'est fait dévalisé tous ses kakis l'année dernière.
Si je pensais que ces larcins pouvaient servir à nourrir quelqu'un encore...il y a quelques semaines j'ai vu arriver une très vieille dame un peu clocharde qui venait voir s'il n'y avait pas des légumes à ramasser.
Mais aujourd'hui le figuier qui s'est envolé n'avait qu'une ou deux minuscules feuilles bourgeonnantes et manifestement il a enfourché son balai pour partir car même le support s'était volatilisé et la terre avait été aplanie.
Consommatrice frénétique de thé qui rêve de l'odeur du café, je suis aussi quelqu'un qui aime faire du sport...mais qui a du mal à courir plus de 1500m. Voilà, je l'avoue, j'envie les personnes qui avalent les grandes distances en effleurant le sol.
Celles-ci seront peut-être intéressées par le Nagoya running journal, qui publie un guide très utile au titre plein de jolies promesses (1500 yens sur Amazon par exemple):
Nagoya: courir par les chemins des écoliers
Ce petit bouquin abondamment illustré de photos présente 31 circuits dans et en dehors de Nagoya, balisés avec cartes, informations sur les points d'accès (y compris la disponibilité de consigne automatique, les toilettes où on peut se changer) ET suggestions pour se restaurer dans des cafés ou restaurants sympas.
Bien qu'une théophile endurcie, l'évocation de l'odeur du café, la couleur du brevage, l'atmosphère des endroits où on le consomme me ravissent. Il y a quelques mois j'avais parlé de cette série:
J'ai acheté cette fois-ci ce délicieux paquet rose, produit par un torréfacteur de Kyoto, la maison Ogawa. Il s'agit d'un mélange comportant 60% de café brésilien, 32% de colombien, 4% du Honduras et du Pérou respectivement.
Avis aux connaisseurs!
En ce moment il est vendu, en même temps que toutes sortes de pâtisseries et confiseries au macha, dans le cadre des campagnes de saison....
'le café au parfum de printemps'.
Il est disponible en supermarché, mais aussi sur le site de la maison en question.
Avec son frère en habit jaune ces deux produits ont reçu le sceau certificateur AOC de Kyoto, appelé par l'association adhoc qui le délivre 'hon-ma-mon' ce qui signifie en dialecte de Kyoto: 'atari-mae' ou 'C'est évident'. Vous pouvez voir sur
leur site les produits qui bénéficient de cette reconnaissance.
Pour celles et ceux qui ont encore en mémoire les photos des célébrités masculines de mes derniers billets, le terme 'ike-men' n'a plus de secrets.
'Ike-men', contraction du japonais 'iketeru' (superbe, formidable etc...) et de l'anglais 'men' est un terme qui est apparu à la fin des années 90 dans le magazine 'EGG' pour désigner les beaux hommes. De préférence jeunes....mais pas toujours. Ce mot est maintenant principalement utilisé par les jeunes filles (femmes).
Les 'ike-men' ne resteront pas toujours jeunes et célibataires.......un jour ils auront peut-être des petits.
Et deviendront, on l'espère, des 'iku-men' de 'iku' premier terme de 'iku-ji' ou 'élever des enfants'.
En tout cas c'est ce sur quoi ont misé les publicitaires qui ont mis en mots l'actuelle semaine de la puériculture dans les grands magasins Mitsukoshi.
On trouve tout un rayon de produits spécialement conçus pour ces nouveaux pères de plus en plus impliqués dans les soins à leurs tout-petits, et en particulier un sac spécial-hommes, le 'fathers-bag' qui se décline en 10 modèles. Il est produit par la marque américaine, Dad Gear, celle qui propose aux papas, selon ses propres mots, de super sacs à couches et des gilets à poches intégrées pour transporter sans problèmes le biberon et le change de bébé!
Si avec tout ça on ne fait pas de bébés.....
