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De passage...

Bonjour!

Bienvenue sur ce blogue dans lequel je vous propose des coups d'oeil éclectiques, au fil de mes humeurs et de mes occupations, des vignettes sur la société japonaise, une incitation au voyage virtuel, j'espère, mais aussi un outil d'adaptation pour ceux qui franchissent le pas et viennent nous retrouver ... à Nagoya!

 

 

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23 décembre 2012 7 23 /12 /décembre /2012 15:14

Vous connaissez?

et bien, moi pas...jusqu'à samedi dernier quand je suis allée voir cette pièce d'Olympe de Gouges mise en scène par les étudiants de la section de français de l'université catholique Nanzan de Nagoya.

Vous pouvez lire cette pièce grâce à Gallica, ICI.

Zamore et Mirza, ou l'heureux naufrage, drame indien en trois actes.

Alors que la section d'allemand de Nanzan a une grande pratique du théâtre, c'est pour la section de français une aventure très nouvelle, la deuxième année de cette entreprise en fait.

Ils avaient monté Knock l'an dernier et quand j'ai su qu'ils allaient s'attaquer à une oeuvre d'Olympe de Gouges je n'ai pu qu'admirer leur courage et surtout celui des deux enseignants qui les guident, tout cela bien sûr en dehors des heures de cours.

 

La petite troupe d'une cinquantaine d'étudiants dont environ 25 sur les planches était composée en grande partie de jeunes que je connais bien les ayant eus dans mes cours cette année ou la précédente.


Mis à part les curiosités dûes à une prononciation hasardeuse quelquefois, ils ont réussi à rendre la pièce vivante et a complètement se l'approprier. Incroyable!Zamore-1.jpg

Zamore, esclave instruit et respectueux de son maître, Monsieur de Saint-Frémont a tué le régisseur qui voulait abuser de Mirza. Accompagné de cette dernière, il est en fuite et tous deux se sont réfugiés dans la forêt.

Zamore-2.jpgmirza.jpgAlors que Zamore est allé voir s'il pouvait sauver des personnes du navire naufragé qui vient d'échouer sur leur côte, Valère, un des passagers, s'approche de leur cabane à la recherche de Sophie son épouse:

valere.jpgpuis s'écroule, terrassé de chagrin à l'idée que Sophie a disparu à jamais:

valere-2.jpgmais Zamore a réussi à extirper Sophie des débris du navire:

valere-sophie.jpgLa traduction de la pièce était projetée au-dessus de la scène, ce qui permettait à tous de suivre:

valere-sophie-2.jpgZamore avoue à Valère et Sophie la raison de leur présence dans la forêt et Sophie, émue et impressionnée par le caractère de l'esclave, décide de tout faire pour intercéder en sa faveur auprès de Saint Frémont.

 

Malheureusement on vient arrêter Zamore et Mirza......

vous remarquerez le masque de Denzel Washington portés par les 'Indiens' esclaves anonymes....quand j'ai lu la liste des acteurs avant le début de la représentation, je me suis demandée quel serait le rôle de l'acteur américain (^o^)

arrestation.jpg

Au grand désespoir de Sophie dont on va découvrir plus tard qu'elle est en fait la fille de Monsieur de Saint Frémont,  ce qui permettra à celui-ci de sauver son esclave bien-aimé d'un sort funeste....mais avant cela il y  aura de nombreuses péripéties.

madame-de-S-F.jpgDans la résidence du gouverneur, Madame de Saint Frémont, qui n'est pas la mère de Sophie et ne connait ni son nom ni son existence,  préoccupée par la mélancolie constante de son mari, lui fait avouer l'histoire qui a mené à l'existence de Sophie.

madame-de-S-F-2.jpgmonsieur-madame-deSF.jpgJeune et encore en France, Monsieur de Saint Frémont avait voulu s'unir à une jeune femme; elle est tombée enceinte avant qu'ils aient pu réaliser leurs voeux et la famille de Saint Frémont l'a exilé dans la colonie sans qu'il ait pu prendre soin de sa fille et de sa mère. Un sentiment douloureux d'abandon le hante depuis et alors que lui et sa femme actuelle n'ont pas pu avoir d'enfant.

A l'annonce de l'existence d'une fille de son mari, Madame de Saint Frémont nourrit aussitôt des sentiments maternels pour elle, ce qui va jouer en la faveur de Sophie venue demander la grâce de Zamore, puisque, sans en avoir encore la preuve, Madame de Saint Frémont voit tout de suite une possible ressemblance avec son mari .

grace-zamore.jpgMais pendant ce temps, une révolte des 'indiens' a forcé Saint Frémont à prendre les armes et diriger la mise sous contrôle du mouvement.
Le juge de la colonie veut absolument faire respecter la décision d'exécuter Zamore et Mirza, d'autant plus qu'il rend leur fuite responsable du soulèvement des esclaves.

Alors que Sophie a rejoint Valère, Zamore et Mirza pour leur annoncer la bonne nouvelle de sa fructueuse intercession auprès de Madame de Saint Frémont:

grace-zamore-2.jpgJuges et soldats arrivent pour mener Zamore et Mirza à l'échafaud:

soldats.jpgsoldats-2.jpg

Sophie qui intervient en leur faveur est également emmenée avec eux:

esclaves.jpgMonsieur de Saint Frémont arrive enfin, ce qui permet à Sophie de tenter une nouvelle intercession,

Sophie.jpg

pendant laquelle elle pense un moment ne pas réussir à sauver la vie de Zamore et Mirza:

sophie-2.jpgmais son discours enflammé permet de révéler la raison de sa présence dans la colonie et son identité:

sophie-3.jpgau grand bonheur de son père et d'elle-même:

sophie-4.jpgTous peuvent fêter dignement ces retrouvailles inespérées :

danse.jpg

en dansant sur les notes de......

 


  Oui, oui...c'est bien la Belle au Bois Dormant de Tchaikowsky, plutôt version Disney d'ailleurs....

 

Quand je parlais d'appropriation de la pièce d'Olympe de Gouges par les étudiants! ils ont réussi à créer des points comiques qui n'existaient peut-être pas dans la pièce et à alléger le message de la militante des droits de la femme sans le corrompre.Un très bon moment et pas mal d'émotion finalement.

 

Je vous laisse avec la photo de la crèche exposée comme chaque année dans le jardin de l'université:

creche.jpg

 


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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 00:43

On sait la difficulté qu'a le Japon (enfin surtout ses dirigeants) pour faire face à son passé, en particulier en ce qui concerne les exactions opérées contres les populations civiles dans les territoires occupés par l'armée nippone....massacre de Nanjing, femmes de réconfort etc...

Les manuels d'histoire sont un terrain miné sur lequel se sont affrontées et s'affrontent encore les diverses sensibilités. Le maire actuel de Nagoya, Takashi KAWAMURA (Parti Démocrate), a causé la stupéfaction quand il a affirmé ce 27 février qu'il avait des doutes concernant la véracité des massacres de Nanjing.... et cela ne concerne pas seulement des événements situés 'hors du Japon', puisque à de nombreuses reprises des délégations d'Okinawa ont dû se plaindre de la manière dont a été passé sous silence dans les manuels d'histoire le rôle de l'armée impériale dans les suicides collectifs des insulaires. Ne parlons pas des disputes territoriales entre le Japon et certains de ses voisins...

 

Et voilà que surgit la question de l'inscription dans les textes de la tragédie du 11 mars 2011 et de ses conséquences.

En effet on a mis fin à l'expérience désastreuse du yutori-kyôiku (littéralement 'éducation avec une certaine latitude') qui s'était traduite par un allègement substantiel des contenus et des emplois du temps.

Tour à tour, de nouveaux contenus pour les différents niveaux du système scolaire ont été soumis aux contrôles des commissions dédiées du Ministère de l'éducation. Cette année, c'était le tour des manuels de lycée qui seront utilisés à partir de l'année scolaire 2013-2014.

La question est d'autant plus complexe que les sujets du grand tremblement de terre et du nucléaire peuvent être traités dans différentes matières du programme.

 

Les manuels ont été envoyés aux commissions en mai et juin dernier, c'est à dire très peu de temps après le séisme qui est mentionné dans 53 ouvrages, soit 24% du total des livres. Cela ne veut pas dire que les éditeurs ne vont pas ajouter les informations nécessaires bien sûr. Certains s'y sont engagés; d'autres ont déjà dit qu'ils ne voulaient pas inclure de documents ou textes dont les affirmations ne sont pas encore validées ou qui risquent de heurter les sensibilités des populations directement touchées par les désastres.

Mais la commission n'a pas émis de réserves sur les contenus actuels touchant au 11 mars 2011.

Il faut dire que sur les 53 écrits dans lesquels on parle du séisme, 16 seulement évoquent la crise nucléaire qui a suivi. Un manuel de géographie dit ouvertement que la crise nucléaire questionne la sécurité du système énergétique japonais. Un manuel d'économie ménagère envisage la question de la sécurité alimentaire. Un ouvrage de sociologie contemporaine s'interroge sur l'importance de l'énergie nucléaire dans les styles de vie actuels au Japon. En physique, un éditeur propose un manuel qui parle des dangers de la dispersion radioactive, mais selon un enseignant, le contenu n'est pas suffisamment développé.

textbook-1.jpg

Le ministère avait demandé aux éditeurs, pour la géographie A, de traiter le problème des désastres naturels en incluant des cartes de régions à risques et d'envisager les moyens de se préparer à affronter ces dangers.

On peut penser que si certains ajouts seront faits, ce sera dans ce domaine purement factuel. Par contre, il est fort à parier que la réflexion sur la crise nucléaire ne sera pas encouragée.

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 18:13

Le 19 c'était le jour de la remise des diplômes de fin d'études et à cette occasion une étudiante m'a gentiment envoyé quelques photos. Je la félicite donc chaleureusement, elle et tous ses camarades. Contrairement à ce que l'on pourrait croire notre université accueille aussi des garçons!

takemura-2.jpg

Ici avec leur prof de séminaire. Vous remarquerez qu'une d'elles n'a pas la tenue traditionnelle, mais seulement un costume pantalon noir. Contrairement à mon étudiante, Mlle Takemura, qui avait opté pour le hakama:

takemura-1.jpg

Cette jeune femme va travailler dans un grand hôtel de Nagoya (en fait elle a déjà commencé à faire des stages de préparation).

En fait je n'aurais jamais dû la rencontrer, mais le dernier semestre de 4ème année, comme elle avait du temps libre et qu'elle voulait faire un petit voyage  en France avec une amie pour célébrer la fin de leurs études, elle est venue à un de mes cours en auditrice libre. Elle étudiait aussi le français par elle-même. Absolument charmante! On lui souhaite beaucoup de succès dans la vie, bien sûr.

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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 22:46

Il fait en ce moment chaque matin moins deux degrés à Nagoya; grand ciel bleu comme le plus souvent en hiver, mais en l'absence de chauffage central il faut attendre que le poêle fasse monter les 6 degrés de ma salle à manger; je vous écris donc du fond de ma couette!

Comme chaque année,  je suis un de mes sujets 'favoris', l'examen de pré-sélection aux concours d'entrée dans les universités, épreuves dans le système japonais qui ressemblent le plus au BAC français. Vous pouvez retrouver les articles des annés précédentes ICI ou ...

En tant que parent, l'angoisse était pour la dernière fois au rendez-vous il y a un an. Déchargée de toute responsabilité dorénavant, je ne peux cependant résister à l'envie de vous montrer la série de dougnuts pentagonaux lancés fin décembre par Mister Donuts.

Tout est basé sur des jeux de mots, puisque d'abord, la réussite à un test, un examen, toute évaluation, se dit 'gô-kaku' et le fait d'avoir 5 angles, 'go-kaku'.

 

Les beignets sont présentés dans une petite poche fixée sur une plaquette de bois semblable à celle que l'on achète dans les sanctuaires pour faire un voeu (on écrit son voeu au dos et on accroche la plaquette sur un présentoir dédié dans l'enceinte du sanctuaire....).

Goût 'sakura' comme 'sakura-ga-saku', pour les cerisiers qu'on aura la joie d'admirer en avril lors des cérémonies d'entrée dans les établissements scolaires.

go-kaku-donuts.jpg

Plus viril , goût 'café au lait' comme 'ore' le pronom avec lequel les garçons se désignent...

go-kaku-2.jpg

Et pour tout le monde: goût orange 'i-yo-kan' un délicieux fruit juteux et parfumé typique de cette saison. Dernier petit jeu sur la similitude avec 'i-i-yo-kan', avoir un bon feeling, celui que l'on va réussir, bien sûr!!!!!

go-kaku-3.jpg

 

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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 12:48

On aime souvent parler à l'étranger de l'enfer des examens auquel doivent faire face les jeunes à différents moments de leur scolarité et en particulier pour rentrer à l'université. Mon intention dans ce billet n'est pas de détailler le fonctionnement complexe (mais pas forcément ardu...) de sélection qui mène un jeune à intégrer une université publique ou une institution privée.

Il faut se rappeler que l'une ou l'autre s'inscrira globalement dans une hiérarchie de niveau au sein de leurs système respectifs; de plus il y aura un autre classement interne des départements qui la constitue.

Les futurs étudiants se seront présentés à l'entrée dans le (les) département(s) de l' (des) université(s) qu'ils avaient le plus de chance d'intégrer. Cela en fonction du niveau qu'ils avaient atteint avant les concours, grâce à l'enseignement dispensé dans leurs lycées, aux cours éventuels d'un juku, grâce bien sûr à leur travail personnel.........et s'ils ne passaient pas les examens standard, grâce à la recommandation de leur lycée.

 

Et maintenant on comprend mieux pourquoi l'enseignement supérieur doit faire face à un problème à la gravité croissante:

l'extrême hétérogénéité de niveau chez les étudiants qui viennent rejoindre ses rangs.

Je n'ai pas de statistiques pour appuyer cette opinion, mais je soupçonne que la situation est plus flagrante dans les universités privées qui, plus que les universités publiques, ont une très grande indépendance pour sélectionner leurs ouaïlles.

Certaines universités ont donc décidé de prendre un gros taureau par les cornes et d'évaluer le niveau de leurs étudiants dans différentes matières principales qui sont en général le japonais, les maths et l'anglais; et d'y remédier.

Dans notre établissement (privé) on s'est limité au........japonais pour pallier la baisse abyssale du niveau des jeunes à l'entrée en première année.

Je ne parle pas d'études de la littérature dans cette langue, non; mais de cours de remise à niveau pour des jeunes qui ne maîtrisent pas du tout leur Langue Nationale.

Et soyons bien clair: l'immense majorité des étudiants dans les universités japonaises sont des japonais (sauf dans des sections spécialement réservées aux étrangers ou d'autres dans lesquelles l'enseignement est dispensé en anglais; et il y a dans les filières standard quelques jeunes non-japonais qui ont déjà fait une partie de leur scolarité au Japon). D'ailleurs le petit journal de notre fac présente ainsi le but de ces cours que doivent prendre tous les étudiants:

'il est nécessaire pour nous qui sommes nés japonais d'avoir une bonne maîtrise du japonais,  cette langue que nous utilisons tous les jours, afin de pouvoir mettre à profit une éducation universitaire et l'utiliser dans la communication en société'.

C'est ainsi que l'on propose à nos étudiants de revisiter les notions de base dans les 4 modules: 'lire', 'écrire', 'parler' et 'écouter'sur deux niveaux, des cours obligatoires par groupe de 35 à 40 élèves............il n'y aura pas de langue de bois, on ne se cachera plus la tête dans le sable : la situation est dramatique!!!!!!!!!!!!

Jugez-en plutôt:

2364 nouveaux étudiants en première année dans 8 départements différents ont passé les tests d'évaluation.

Globalement, seuls 55% avaient un niveau de terminale, 17%, un niveau de première, 19%, un niveau de seconde et le restant, un niveau de fin de collège ou inférieur.

Les résultats par départements suivaient tout à fait le classement interne par niveau de ces départements dont j'ai parlé plus haut. Autrement dit les étudiants qui avaient pu rentrer dans les départements les plus prestigieux étaient aussi ceux dont le niveau de japonais était le plus élevé. Dans le 'meilleur' département, 68% des premières années avaient un niveau de terminale et dans le 'moins bon', seuls 35% rentraient dans cette catégorie!!!!!

Complètement effrayant.

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2 mars 2010 2 02 /03 /mars /2010 13:13
Hier, premier mars, c'était la remise des diplômes de fin d'études secondaires! fini l'uniforme bleu marine à col marin.

Je vous mets quelques photos: je n'en ai pas beaucoup car mon appareil photo habituel est cassé et je ne maitrise pas du tout celui que j'avais emporté pour l'occasion.

Voici la pancarte annonçant l'événement devant le lycée en cette vingt et unième année de l'ère Heisei: année scolaire, qui se compte d'avril à mars, car en fait nous sommes pour l'administration et le calendrier ordinaire en l'an 22 de Heisei:
graduation-1.jpggraduation-2.jpgLa cérémonie a lieu dans le grand hall polyvalentde l'établissement. A 9h40, Le rideau masque encore l'estrade sur laquelle se trouveront les professeurs et les représentants les plus importants des différents rouages administratifs de l'établissement. Peu avant dix heures, les futures diplômées s'assiéront devant l'estrade, avec à leur droite l'orchestre du lycée, à leur gauche les parents et derrière elles les élèves de première et deuxième année.
graduation-3.jpggraduation-4graduation-5.jpgChacune des terminales portent un mini bouquet de fleurs au corsage.
Avant qu'elles n'arrivent, un professeur a sur un ton solennel exhorté les filles de seconde et de première a ne surtout pas rire, sous aucun prétexte!!!!!
De toute façon le déroulement de la cérémonie est tellement solennel que, au fil des discours d'adieux,  nous entendrons surtout des reniflements ou des sanglots étouffés aussi bien chez les lauréates que chez leurs parents.

graduation-6.jpg
graduation-7.jpggraduation-8.jpgUne fois les terminales placées, tout le monde se met debout pour saluer le drapeau du lycée puis chanter son hymne (sur la photo ci-dessus le corps enseignant en charge des terminales).
La cérémonie est réglée comme du papier à musique, rythmée par de nombreuses salutations et levées de l'assemblée:
graduation-11
-remise des liasses de diplômes à la représentante de chaque classe (en tout 8 classes d'une quarantaine de filles)
graduation-9.jpggraduation-10.jpg
-remise des certificats de mérite aux 51 filles qui n'ont pas été une seule fois absentes ou en retard pendant les trois années de lycée

-
discours du proviseur qui cette année a mis l'accent sur les espoirs nés l'année dernière avec les changements politiques, espoirs de plus en plus déçus par les scandales de corruption et les face à face brutaux avec les réalités économiques (Toyota, le Dieu de la région). Conclusion: c'est à vous, et parceque vous êtes des jeunes filles, d'oeuvrer à la réalisation d'un avenir plus serein et égalitaire.

-félicitations de l'administrateur en chef, renchérissant aux espoirs de réussite féminins esquissés par le proviseur.

-discours d'adieu des élèves de première et seconde remerciant les 'senpaï' de leur accueil lorsqu'elles sont arrivées au lycée, de leur soutien au cours des années scolaires qu'elles ont passées ensemble et en particulier à l'occasion des événements phares de l'année scolaire (journée sportive, pique-nique, festival artistique du lycée, marathon etc....

L'émotion monte, les mouchoirs sortent mais ne sont utilisés que pour éponger délicatement les joues ce qui fait monter le concert des reniflements...et cela ne fait que s'accentuer avec le

-discours de remerciement des terminales, lu cette année par une jeune fille dont le talent dramatique explorait toutes les possibilités du 'storytelling' pour glorifier les trois années de lycée, charnière inoubliable dans l'histoire de ces jeunes années.

Une jeune fille s'évanouit et doit être évacuée de la salle.

Une poignée de minutes plus tard nous écoutons avec un petit pincement de coeur la mélodie de l' Auld Lang Syne  et, tous debout,  accompagnons de nos applaudissements le départ des terminales qui retournent une dernière fois dans leurs salles de classe.

Elles y recevront de la main de leur professeur principal le fameux diplôme et un album de photos qui répertorie en images et petits textes les meilleurs moments de ces trois dernières années et qui comprend également une photo individuelle de chaque fille, une photo des enseignants et les coordonnées de tous et toutes.
graduation-12.jpggraduation-13.jpg
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6 février 2009 5 06 /02 /février /2009 12:12
Le Nagoya Dome accueillait hier et aujourd'hui un Forum Jeunes-Emploi. 420 entreprises de la région (70 de moins que l'année dernière) ont reçu la visite de 15 000 étudiants(1,8 fois plus qu'en 2008) qui viennent de terminer leur troisième année de fac.

L'organisateur principal de ce forum est la société RECRUIT.














Quels visages sérieux et attentifs, n'est-ce pas?
Selon ma fille qui y participait (elle était revenue de Tokyo pour cela)  les entreprises rivalisaient d'efforts pour se présenter sous leur meilleur jour.

Pour pouvoir assister au forum, il fallait d'abord s'inscrire en précisant les noms des entreprises auxquelles on s'intéressait. En effet chacune proposait un séminaire d'orientation à des heures bien précises. On obtenait ainsi une invitation (qui donnait droit d'ailleurs à un déjeuner gratuit...très bon, il paraît, toujours selon mon envoyée spéciale sur les lieux!).
Ça c'est le côté agréable...le côté insupportable (enfin pour ma rejetonne qui a un peu de mal avec ce genre d'obligation) c'est ça:
le (bien-nommé)  'RECRUIT SUIT'....

Bon, on peut trouver un peu moins cher (ça commence à environ 10 000 yens sans les chaussures), mais l'essentiel réside dans
-la couleur sombre du tailleur (noir, gris ou bleu marine foncé)
-du chemisier (blanc, rose ou bleu pâle)
-et la FORME du sac (suffisamment grand pour pouvoir abriter un dossier de taille A4).

Ne vous fiez pas aux sandales sexy portées par le mannequin de gauche et visibles sous le pantalon.....impossible d'avoir ce genre de chaussures; il faut des escarpins pas trop hauts.
Ce n'est pas fini: pour ceux qui auraient eu des velléités individualistes et se seraient teint les cheveux avant d'entrer dans cette période de recherche d'emploi, il est impératif de rendre une couleur plausible à leur chevelure (c.à.d. noir ou brun foncé). Les filles doivent attacher leurs cheveux s'ils sont longs, les garçons rafraichir leurs coupes.


Bref, l'apparence fait déjà la moitié du boulot. D'ailleurs, et alors qu'il ne s'agissait que d'un forum d'information, il y  avait tout un groupe de jeunes filles habillées comme les futures hôtesses de l'air qu'elles voudraient devenir et qui rendaient visite au stand de ANA; chignons bien tirés, tailleurs et cambrures impeccables, certaines tiraient même de petites valises sur roulettes......


POURQUOI ces effort aussi tôt? normalement une fois que l'on a repéré une entreprise dans laquelle on pense pouvoir postuler, on entame la deuxième partie du parcours: on envoie sa candidature (ça s'appelle 'entry-sheet' en anglais dans le texte) à la sélection (pour les grosses boîtes, normalement un ou plusieurs examens écrits, puis des interviews qui éliminent successivement les candidats indésirables).

MAIS il arrive qu'aux séminaires d'information, comme hier par exemple, des recruteurs de société repèrent des étudiants intéressants (qui posent des questions, ou qui dans le cas de la compagnie aérienne, présentent bien)  et leur donnent leurs coordonnées directement. Et, oui, il ne faut donc rien laisser au hasard et les étudiants ont la possibilité de profiter de toutes sortes de séminaires de formation-coaching dans leurs établissements scolaires.
Enfin,.... pour ceux qui veulent bien participer: ma fille a du mal à beaucoup de mal à intégrer le fait que la sélection puisse se faire sur des critères complétement subjectifs qui ont trait, par exemple,  aux apparences.


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