26 septembre 2007
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La préfecture d'Aichi avait choisi M. Aso. La chambre haute du Parlement lui avait préféré M. Ozawa.... mais M. Fukuda est désormais Premier Ministre du Japon; pour les pays environnants, c'est une bonne nouvelle. En matière de pratiques politiques, on ne peut pas dire que s'annonce une ère nouvelle mais plutôt un renforcement des cuisines de factions, déjà critiqué d'ailleurs par certains jeunes membres du parti au pouvoir.
Ce matin, donc, en première page de tous les journaux, un tableau présentant les membres du gouvernement. Pas de nomination "surprise" (prononcé à l'anglaise dans les journaux télévisés d'hier soir). Parmi les 18 photos, seuls deux visages féminins placés en bas du tableau après tous ces messieurs: une femme pour lutter contre la baisse de la natalité (on dirait "la famille" en France, mais au Japon le titre de ce ministère est limité à ce problème) et une autre à la politique économique et fiscale. La première est diplômée de Harvard, la seconde de Hitotsubashi.
Car c'est cela qui m'a intéressée dans le tableau:
au dessous de la position occupée (avec à droite l'indication de reconduction ou non), on trouve une photo de l'élu(e), puis les renseignements suivants:
-nom, prénom, âge
-appartenance politique (c'est un gouvernement de coalition)
-détails des fonctions
-diplôme universitaire (en fait le nom de l'université d'où la personne est sortie)
-résumé chiffré de la carrière d'élu
-préfecture d'origine
-appartenance à une faction au sein du parti (12 personnes sur 18, 6 noms de factions, certains membres n'appartenant officiellement à aucune faction)
Ces deux informations (indiquées en caractères gras plus haut) sont un résumé du fonctionnement de la société japonaise.
M. Fukuda est sorti de l'université de Waseda et au sein de son gouvernement, on trouve 4 autres personnes ayant fait leurs études dans cette université (donc 5 sur 18), 5 personnes sorties de l'université de Tokyo et 2 de Keio, le reste d'origines variées.
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Dans les médias
25 septembre 2007
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13:50
Malgré les prédictions météo qui avaient envisagé un ciel nuageux et une lune invisible... eh, bien, la lune a fait honneur à sa fête et nous a dévoilé son meilleur visage! J'espère que, où vous êtes, vous avez pu aussi célébrer la pleine lune.
A Nagoya, où les fêtes des lycées battent leur plein avant de laisser la place aux festivals des universités, cette grosse boule ronde signale, enfin, une baisse des températures qui ne dépasseraient plus (toujours l'agence météorologique nationale...) la barre des trente degrés cette année. OUF!!!!!
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Pratiques culturelles
23 septembre 2007
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15:49
Dans un pays qui n'est pourtant pas réputé pour la chaleur des effusions que l'on s'y prodigue, nombreux sont ceux qui traquent farouchement toutes les odeurs corporelles et en particulier celle s qui émanent de leur bouche. Pourtant, on ne mange pas d'aïl comme en Corée......
Serait-ce le souvenir de brimades du collège où pour enfoncer un camarade on faisait devant lui (elle) de petites réflexions, l'air de rien, sur l'étrange odeur qui semblait provenir d'un endroit non-défini de la classe... toujours est-il que des déodorants miracles aux désinfectants d'air (qui vont plus loin que le simple désodorisant, puisqu'ils permettent de tuer toutes les bactéries qui virevoltent autour de vous), une large part du marché est détenue par les produits qui vont vous aider à respecter une "étiquette" (dans le texte) irréprochable en ce qui concerne l'odeur buccale et surtout la propreté de votre langue car chacun sait que tout commence là, dans la qualité de l' "akanbe" avec lequel on va saluer son prochain.
En plus des pastilles, chewing gum et autres liquides, il est nécessaire de se munir d'un attirail de brosses et gratte-langue qui vont permettre de se débarasser d'éventuelles surcharges sur la langue après un diagnostic rapide (un miroir me le propose à la caisse enregistreuse de mon supermarché). Votre langue est-elle: plutôt blanchâtre (marque de fatigue ...) , jaunâtre (trop de tabac ou de café....) ou noirâtre (absorption massive de médicaments en particulier des antibiotiques... il faudrait consulter )? Ou peut-être êtes-vous suffisamment béni des dieux pour avoir une langue parfaitement rose et saine?????
Le mieux serait d'avoir recours à un analyseur de la qualité de l'odeur buccale (breath-checker) fabriqué par Tanita (2 380 yen) qui évalue le problème sur une échelle de 0 (excellent, pas le moindre signe de la plus petite odeur) à 5 (il est urgent d'aller dévaliser le rayon adéquat de la pharmacie la plus proche).
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Pratiques culturelles
22 septembre 2007
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15:20
La tarte est une de mes confections favorites. Ayant débarassé mon persil de tous ses intrus il y a quelque temps et les températures un peu plus clémentes aidant, le voilà en pleine forme. Mais pour qu'il pousse, il faut le cueillir! Je me suis donc retrouvée avec un énorme bouquet que j'ai fait en tarte aujourd'hui: c'est évidemment très simple puisque sur un fond de pâte brisée, on répartit du beau persil plat ciselé, on recouvre le tout d'un appareil à quiche, au four et ....:
Je vous recommande aussi d'incorporer du persil ciselé très menu dans une pâte brisée comme base à des tartes aux légumes ou au saumon, fruits de mer etc.... C'est absolument excellent!
Pour l'appareil à quiche, on utilise oeufs et crème fleurette, mais dans le même esprit on peut remplacer la crème par du fromage en faisselle (cottage cheese); c'est un peu plus léger (^ - ^), comme cette tarte aux patates douces et pommes (de saison, bien sûr!) parfumée au rhum.... un peu sec finalement, car le cottage cheese manque de moelleux: 
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Cuisine
20 septembre 2007
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10:45
Et la réponse est...........
une tomataubergine (inventé pour l'occasion) 
à l'intérieur, odeur d'aubergine, consistance spongieuse d'aubergine........ MAIS.... pépins de tomates!
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Qui suis-je
20 septembre 2007
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07:08
Une des tâches nécessaires quand on fait pousser des légumes à partir de graines est l'éclaircissement des rangs une fois que les pousses sont sorties.
Aujourd'hui, j'ai donc mis un peu d'ordre dans mes rangées de daikon. Ils ont déjà 5-6 feuilles, dont les plus grandes font 10-15cm de longueur; c'était dommage de jeter ceux qui n'avaient pas trouvé grâce à mes yeux. 
Heureusement, on peut les utiliser en cuisine japonaise!
Il y a de nombreuses recettes possibles, comme par exemple de faire revenir les feuilles avec du porc, ou de les utiliser dans la soupe de miso.
J'ai fait dans l'extrême simplicité: il faut laver les feuilles soigneusement et les débarasser de l'excédent de racines. Puis on les plonge dans un peu d'eau bouillante très 
salée (on peut garder cette eau pour faire de la soupe après, mais dans ce cas-là il ne faut pas trop la saler). La masse réduit beaucoup et au bout de quelques minutes de cuisson on les égoutte. Puis, on les essore légèrement et on les coupe menu. Si on aime on peut ajouter un peu de sel et c'est excellent tout simplement sur du riz chaud ou cuit avec le riz. 
Et voilà comment on fait le plein de vitamines!!!!!!
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Cuisine
19 septembre 2007
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Comme j'aimerai pouvoir dessiner ou avoir toujours mon appareil photo prêt à saisir les images du Japon dans lequel je vis..... Ce matin, toujours la même obsession de la chasse au vermiceau me donnant des ailes, je suis sortie vers 6h00 pour aller... au potager.
Les Japonais se levant en général très tôt, on rencontre énormément de personnes qui font leur jogging ou promènent leurs chiens dès 5h00 du matin autour de chez moi. A 6h00 ces activités battent leur plein et voilà les gens que j'ai croisés sur mon chemin:
un monsieur d'une quarantaine d'années, avec son chien en laisse, une casquette sur la tête, prêt à faire un peu d'exercice si l'on en croit le short et les baskets, mais un curieux T-shirt très court devant (mais d'une longueur normale derrière.... bizarre, bizarre....) qui dénudait largement son nombril et son petit ventre;
un autre monsieur, cette fois-ci la soixantaine, en baskets, chaussettes assez hautes et casquette, sur un pyjama traditionnel japonais couleur indigo;
une dame, la quarantaine bien avancée, cheveux oranges, T-shirt orange, une tenue dans laquelle elle avait dû dormir, d'ailleurs elle sortait du lit à en juger l'état de sa chevelure et son air défait; ce qui est tout à son honneur, c'est qu'elle était sur le pont uniquement pour le chien qu'elle avait en laisse;
un couple, la soixantaine, le monsieur en jogging blanc, la dame en jogging rose vif, les cheveux longs teints en blonds qui allaient sans doute prendre leur petit-déjeuner au café du coin (en lisant chacun leur journal ou magazine favori...).
Voilà les couleurs de mon quartier .
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Pratiques culturelles
18 septembre 2007
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Combien de fois des amis visitant le Japon pour la première fois ne se sont-ils pas extasiés dans les supermachés devant les rayons magnifiquement présentés de légumes parfaitement calibrés, sans une tache ou autre défaut, frétillant d'aise, presque, sous les jets de vapeur réfrigérante!!!!!
Eh bien, depuis que nous cultivons nos propres légumes nous avons une bien meilleure vision de la quantité de pesticides qui doivent être déversés sur ces beaux fruits et légumes (et pas seulement en Chine...).
Parceque la réalité, la voilà:
ayant repiqué les plants de brocolis, je n'ai pas attendu bien lontemps pour qu'ils soient pratiquement décimés par de bien sales bêtes microscopiques qui naissent d'oeufs pondus au revers des feuilles (la qualité de la photo laisse à désirer car je l'ai prise avec mon portable...). De minuscules trainées vertes qui se fondent dans la couleur naturelle des brocolis, ils grossissent rapidement et migrent sur le dessus de la feuille où ils se confondent avec la rainure centrale. Tous les matins, je vais donc à la chasse! en général de tels assauts sur les légumes sont contenus en une ou deux semaines mais demandent une vigilance soutenue sous peine de voir tous ses efforts anéantis en quelques heures. Certains plants repiqués trop tôt sont devenus de telles dentelles que je doute qu'ils soient capables de survivre, donc je suis plutôt mécontente, surtout qu'il m'a fallu quelque temps pour déceler les oeufs, alors que j'ai déjà une petite expérience!!!!
En automne, on peut aussi voir une variété de criquets qui ne sont pas complètement innocents quand il s'agit des trous que l'on retrouve dans les jeunes feuilles.
A part les mésaventures avec les brocolis, les autres légumes plantés en graines ne se comportent pas trop mal; épinards, daikon, choux chinois, carottes et oignons sont bien sortis. Pourvu que ça dure....
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Légumes et fleurs
16 septembre 2007
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Et un lapin y habite.....
Le 25 septembre lorsque nous admirerons la pleine lune en dégustant de jolis gâteaux ronds et brillants et en respirant le parfum des grandes herbes de la pampa se balançant dans la brise du soir, peut-être le verrons-nous, qui sait?
La légende dit que lorsque la Divinité suprême Taishakuten (Sakra Devanam Indra) demanda aux animaux de lui apporter de la nourriture, le lièvre, qui n'avait rien à offrir, fit don de sa personne en se jetant dans le feu. Le dieu, touché par ce geste, envoya le lièvre habiter la lune.
Les relations privilégiées qui existent entre cet animal et la culture japonaise commencèrent donc avec l'arrivée, via la Chine, du bouddhisme dans l'archipel. Un livre d'ailleurs relate cette histoire (Usagi-to-nihon-bunkashi) et son auteur , le professeur Akata, explique que dans les cultes anciens, la lune représentait la divinité de la fertilité, qui réglait le passage du temps et contrôlait les eaux, les marées etc.. Le lièvre est réputé pour la rapidité avec laquelle il se multiplie, mais aussi pour la célérité avec laquelle il disparaît, alors que ses longues oreilles ressemblant presqu'à des ailes permettent de lui accorder des vertus super-naturelles, le rendant propre à être utilisé par les dieux.
Quoi de plus naturel donc à voir des représentations artistiques du lièvre en train de confectionner des gâteaux de riz gluant dans la lune, une image qui vient aussi de Chine où on associe la consommation d' aliments collants ou visqueux au gain d'une longue vie.
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Pratiques culturelles
15 septembre 2007
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On connaît la passion japonaise pour les peaux blanches et les teints clairs. Dans la véhiculation d'une image de qualité et d'élégante sophistication, voilà que depuis quelque temps, le noir est lui aussi en train de gagner de nouvelles lettres de noblesse. Dans des genres bien différents il y avait le porc noir de Kagoshima (kuro-buta) renommé pour son excellente viande; le centre-ville historique reconstitué de la charmante ville du bord du lac Biwa, Nagahama, avec ses boutiques d'artisans du verre et ses restaurants aux murs noirs (kuro-kabe); les uniformes scolaires des garçons, au sévère style militaire; le sésame noir, un ingrédient incontournable dans la cuisine et surtout la confiserie.
Mais le noir se renouvelle et justement en commença
nt par la confiserie!
Voici la fameuse confiserie de Kyoto, le yatsuhashi, qui prend de nouvelles teintes et un goût absolument délicieux au sésame noir.
A la gare de Tokyo, le distributeur de souvenirs KIOSK adopte un noir chic, qui correspond à la nouvelle variété de 
Tokyo Banana, la génoise en forme de banane, fourrée à la crème pâtissière parfumée avec ce fruit.
La voilà dans une version dont la génoise est chocolatée!
Et le noir envahit aussi nos intérieurs et notre vie quotidienne, appareils électro-ménagers noirs, papier toilette (fabriqué par une entreprise portugaise RENOVA) ou coton-tiges noirs, le choix est vaste. ....
Comme l'explique Kazuyuki NATORI, un chercheur spécialiste de ce domaine, dans le supplément du week-end du journal Nikkei Shimbun (15 septembre 2007), le noir depuis toujours véhicule aussi bien des images positives que négatives, mais la multiplication récente de l'usage de cette couleur dans des domaines qui touchent à la vie quotidienne montre qu'on lui associe une image rassurante, qui attire la curiosité, crée de nouvelles senstions et renouvelle l'intérêt des consommateurs pour des objets qui, en soit, ne sont pas nouveaux. Une maneuvre commerciale en partie, certes, mais ... avec notre complicité! le noir est excitant......
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